Le démenti catégorique est venu de Farhat Horchani, le ministre de la Défense. « L'époque des bases militaires est révolue », explique-t-il, avant d'ajouter : « La Tunisie est un pays souverain et n'accueillera pas de bases étrangères. »
Il rappelle d'ailleurs que son pays s'était opposé à une intervention militaire internationale en Libye.
Pas de base américaine en Tunisie donc, mais une coopération bilatérale dans la lutte anti-terroriste, précisent les autorités. Tunis a acquis des avions de reconnaissance et des drones « pour contrôler la frontière avec la Libye ». Le ministère de la Défense reconnaît également que des militaires américains sont présents en Tunisie pour former « des membres de l'armée tunisienne à l'utilisation d'outils développés et de systèmes de contrôle à la frontière ».
Ces démentis n'ont pas forcément convaincu les citoyens. « Simples bobards ou rumeurs fondées ? », s'interroge par exemple le journal Le Quotidien.
Depuis les attentats de 2015, la Tunisie a considérablement développé son partenariat militaire avec les Etats-Unis. Elle a d'ailleurs obtenu le statut d'allié majeur non-membre de l'Otan. Un statut qui lui permet une coopération renforcée avec Washington, notamment dans le développement et l'achat d'armements.