Les rares bâtiments en place ne disposent d'aucune clôture, ni d’aucun autre système de protection. Ce qui expose le personnel déployé et constitue une faiblesse du système de sécurité et de défense du Burkina Faso, reconnaît le ministre d'Etat Simon Compaoré. D'ici quelques mois, certains postes de police frontaliers seront dotés de bâtiments et de systèmes de protection. Cela y va de la survie du pays, selon ministre de la Sécurité intérieure.
Les travaux ont déjà commencé à Intangom. Le poste de police de cette localité a subi deux attaques en quelques mois avec plusieurs victimes. Le génie militaire burkinabè s'attèle sur le terrain à la reconstruction du poste de police et d'un système de protection. « Cela aura pour conséquence une baisse du risque d'infiltration des perturbateurs sur l'ensemble du territoire », assure l'ambassadeur du Canada au Burkina Faso.
Le Canada et la France en soutien
Pour Xavier Lapeyre de Cabane, nouvel ambassadeur français à Ouagadougou, la sécurité des frontières du Burkina Faso est aussi une préoccupation pour la France depuis le début de l'opération Serval. D'où sa participation à cette opération de construction de postes de police.
Après la construction des postes, le ministère de la Sécurité prévoit le recrutement et la formation de nouveaux policiers et gendarmes. Ces hommes seront bien équipés, selon Simon Compaoré, au regard des armes utilisées par les assaillants qui ont attaqué le Burkina Faso.