Ce sont des milliers de brochures que les équipes de différentes ONG comme Amnesty international, Citoyens et participation [CIVIS-Côte d’Ivoire] ou encore le Wanep [West Africa Network for Peacebuilding] distribuent depuis samedi dans les 26 communes de Côte d'Ivoire.
Pour Ahmed Coulibaly, superviseur d’Amnesty international pour le quartier d'Abobo, les populations sont plus sensibles au fait « qu’on s’intéresse à eux » qu’aux orientations des différents partis politiques. Est-ce que ce texte « est en mesure d’apporter la paix ? », est-ce qu’il est utile pour elles ? Voilà les questions que les gens se posent, raconte Ahmed Coulibaly.
Ni partisans du oui ni partisans du non, ces bénévoles tentent de faire comprendre à une population souvent illettrée et en moins d'une semaine ce qu’il y a dans les 184 articles de cette nouvelle constitution. « Il faut dire les choses telles qu’elles sont, cela nous semble à nous mêmes court », concède Marie-Joëlle Keï, coordinatrice du Wanep. Elle rappelle que son organisation avait demandé à commencer la campagne d’explication plus tôt mais « en raison de contingences de financement », cela n’a pas été possible.
Pour Nathalie Kouakou, présidente d’Amnesty, « Les politiques ont un rôle très important : en allant faire campagne, qu’ils expliquent ! Au lieu de dire aux gens ‘votez oui parce que c’est la constitution de X’, dites aux gens : ‘voici le contenu de la constitution’ ! Et les partisans du non et de l’abstention doivent faire la même chose ! »
Une fois leur mission de sensibilisation terminée les ONG se rendront dans les 26 localités du pays afin de veiller au bon déroulement du scrutin.