Sur la terrasse d'un hôtel chic de Nairobi, les ex-otages racontent leur détention : le manque d'eau et de nourriture et les maladies. Deux d'entre eux sont morts faute de soins durant les quatre années qu'ils ont passées aux mains des pirates dans la brousse, dans la région de Galmudug, en Somalie.
Pour ce Philippin qui a préféré rester anonyme, cette libération est inespérée.
C'est l'organisation Oceans beyond piracy, aidée de ses partenaires, qui a mené les négociations avec les pirates. Son représentant régional s'est refusé à tout commentaire, expliquant que la société civile somalienne avait été mise à contribution. « Nous avons discuté de cette libération à travers nos négociateurs, afin de ramener les pirates à des demandes plus raisonnables, nous explique-t-il. C'est en aidant les communautés locales, en impliquant les chefs religieux, que nous sommes parvenus à un accord ».
Les ex-otages avaient été enlevés lors de l'attaque de leur bateau de pêche, en mars 2012. C'était l'une des dernières attaques d'ampleur de pirates en Afrique de l'Est selon le représentant de l'ONG Oceans beyond piracy.