Les pays voisins de la Libye opposés à une intervention étrangère

Les pays voisins de la Libye étaient réunis ce mercredi 19 octobre à Niamey pour tenter de faire avancer le dossier de la crise dans ce pays. Concernés par cette instabilité, le Niger, le Tchad, la Tunisie, l’Algérie, le Soudan et l’Egypte encouragent les frères ennemis à aller vers un dialogue inclusif.

Plus de cinq ans après l’intervention internationale, la situation en Libye est toujours très difficile. « Aujourd’hui, nous constatons beaucoup de fractures dans la Libye et c’est la raison pour laquelle il serait nécessaire de réunir tous les acteurs pour pouvoir trouver une voie de sortie », estime le ministre des Affaires étrangères du Tchad Moussa Faki Mahamat.

A l’unanimité, les six pays voisins réunis à Niamey ont exprimé leur solidarité à la Libye en crise. Les Etats voisins se sentent également concernés par cette instabilité encouragent les Libyens à aller vers un dialogue inclusif. « Pas d’ingérence extérieure, pas de solution militaire, l’inclusivité. On demande à ce gouvernement d’être inclusif, de tendre la main à ce qui ne sont pas dedans », exhorte Pierre Buyoya, représentant de la commission africaine.

La stabilité en Libye est dans l’intérêt de son peuple, mais aussi de ses voisins, a déclaré Martin Kobler, représentant spécial des Nations unies. « C’est vraiment aux interlocuteurs là-dedans d’accepter le conseil de la communauté internationale, mais ils doivent le faire eux-mêmes, c’est l’appropriation du processus. Nous ne pouvons pas décider pour eux », rappelle-t-il. 

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Dans ce pays où circulent 26 millions d’armes, les pays voisins de la Libye ont recommandé la création d’une armée unifiée avec un commandement central.

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