C'est à l'initiative du juge d'instruction François Yaméogo que les documents sonores présentés comme les conversations entre Djbirill Bassolé et Guillaume Soro feront l'objet d'une expertise par l'Allemand Hermann Künzel régulièrement consulté par la Cour pénale internationale. Des fichiers contenus dans une clé USB et présentés aux différentes parties ont été transmis à l'expert.
Les résultats d'expertise de deux fichiers sont particulièrement attendus. Les prétendues conversations entre Djbrill Bassolé et deux hommes : Guillaume Soro, le président de l'Assemblée nationale ivoirienne, et un officier des forces armées nationales du Burkina Faso.
Il s'agira pour l'expert allemand de démontrer si les bandes ont été manipulées ou pas. Selon l'un des avocats de l’ancien ministre Bassolé, les fichiers remis au juge étaient intitulés en anglais, alors que le français reste la langue officielle utilisée au Burkina Faso. Ce qui pourrait remettre en cause la provenance des documents.
Une première expertise demandée par Maître William Bourdon, l'un des avocats de Djibrill Bassolé et réalisée par un expert français avait remis en cause l'authenticité de la prétendue conversation entre Djibrill Bassolé et Guillaume Soro. Il avait évoqué l'hypothèse « d'un montage » réalisé à partir de plusieurs conversations téléphoniques.