Le paquetage des militaires et gendarmes onusiens reprend peu à peu le chemin de la Jordanie, du Bénin ou du Niger et déjà, depuis plusieurs semaines certains contingents ne sont plus remplacés dans les casernes. C'est que, selon la force des Nations unies, après 12 ans de présence et d'interposition entre belligérants, de maintien de l'ordre puis d'accompagnement et de réinsertion des ex-combattants, les curseurs semblent être au vert pour quitter la Côte d'Ivoire.
Certes, il reste quelques points à peaufiner comme l'indique une note interne des Nations unies qui souligne des défis résiduels comme les retombées de la croissance dont les femmes et les jeunes n'ont pas encore bénéficié, comme la divagation d'ex-combattants en mal de réinsertion, comme la persistance d'armes de petits calibres qui continuent de circuler ou encore une certaine faiblesse dans l'encadrement militaire des FRCI, les forces armées ivoiriennes.
Pour cela un budget de 50 millions de dollars a été abonné afin de terminer le travail entamé de rétablissement du pays et les partenaires au développement se sont engagés à poursuivre le travail onusien. L'ONU qui ne sera pas très loin puisqu'une partie de troupes présente en Côte d'ivoire ira non loin, à quelques centaines de kilomètres, chez le voisin libérien.
→ à (ré)écouter: l'entretien avec le général Clément-Bollée, consultant auprès de l'Autorité pour le désarmement, la démobilisation et la réinsertion (ADDR)