L'enlèvement s'est produit à Abalak, entre la ville de Tahoua et celle d’Agadez. Il n'aura duré qu'une dizaine de minutes. Selon les premières informations de RFI, les assaillants, non identifiés, sont arrivés dans la ville aux environs de 21 h, à bord d’un véhicule 4x4 et précédés d'une moto de reconnaissance. Le gardien du travailleur humanitaire ainsi qu’un garde national ont été tués au cours du kidnapping.
Les ravisseurs auraient ensuite quitté la ville avec leur otage en direction du nord. Ils auraient pris la route qui mène vers Tchin Tabaraden et, plus loin, vers le nord du Mali.
Selon des sources locales et gouvernementales, ce ressortissant américain, connu dans la région sous le nom de Jeff, travaillait à Abalak depuis les années 1990, pour le compte de l’ONG américaine Ywam (Youth with a mission). Il était très bien intégré à cette bourgade où cohabitent des populations touarègues, arabes et peuls, et parlait même le tamachek. Selon plusieurs témoignages, la ville est sous le choc.
Reste que le ressortissant américain a pris beaucoup de risques en restant dans cette zone classée rouge et fréquentée par des groupes terroristes islamistes et par des narcotrafiquants. En début de semaine, un camp de réfugiés avait déjà été attaqué dans cette même région de Tahoua. Vingt-deux soldats nigériens avaient été tués et les assaillants avaient déjà pris la fuite en direction du Mali.
L’alerte a été donnée et les forces nigériennes sont mobilisées pour tenter de le secourir. Le président Issoufou a annulé son déplacement à Lomé pour le sommet consacré à la sécurité maritime.