Jean Ping continue à demander des sanctions internationales ciblées, mais cette fois l'opposant dit contre qui. Il vise dix personnes : le président Bongo lui-même et un de ses frères, la présidente de la Cour constitutionnelle et le président de la Commission électorale.
Il cible également plusieurs ministres ou ex-ministres, comme ceux de la Communication, de l'Intérieur et de la Défense.
Face à ces menaces, Alain-Claude Bilie Bi Nze, porte-parole du gouvernement gabonais et ministre de la Communication se dit totalement serein. Il estime que l'opposition est aux abois, qu'elle invente des histoires chaque jour et tente d'exister par l'outrance.
Jean Ping se tourne vers la diaspora
Alors que tous ses recours sont épuisés au Gabon, Jean Ping se tourne à plusieurs reprises vers la diaspora en Europe et aux Etats-Unis.
Il lui demande de coordonner et discipliner son action à travers une structure qui sera baptisée Conseil gabonais de la résistance. Il l'appelle aussi à « mutualiser les contacts, sensibiliser et mobiliser » en faveur de sa cause à travers les instances politiques des différents pays étrangers, mais également à la Commission et au Parlement européens, au Parlement allemand, au Congrès américain, à la Commission des droits de l'homme de l'ONU et enfin à la Cour pénale internationale.
L'opposant promet de saisir Amnesty International et d'autres organisations de défense des droits de l'homme, pour des faits d'arrestations arbitraires, d'exactions ou encore assassinats. Des accusations démenties par le pouvoir qui lui, a déjà saisi la CPI pour « incitation à commettre un génocide » et « crimes contre l'humanité ».