Afrique du Sud: l’imbroglio judiciaire de Jacob Zuma continue

En Afrique du Sud, la Cour constitutionnelle a rejeté une nouvelle demande d’appel du parquet visant à abandonner définitivement 783 charges de corruption visant Jacob Zuma. Il s’agit d’une affaire vieille de sept ans, liée à un contrat d’armements signé entre le gouvernement sud-africain et plusieurs entreprises, dont le Français Thales. Les charges de corruption, fraude et racket visant Jacob Zuma avaient été abandonnées par le parquet à la veille de l’élection présidentielle de 2009. En avril, la Haute Cour de Pretoria a jugé que l’abandon de ces charges constituait une décision « irrationnelle » et que celles-ci pourraient être réinstaurées. Mais le parquet a fait appel, allant jusqu’à saisir la Cour constitutionnelle qui vient de le débouter à son tour.

Cela fait plusieurs mois que le président Jacob Zuma se bat contre la décision de justice visant à réinstaurer 783 charges de corruption contre lui, mais les recours s’amenuisent pour le chef de l’Etat. C’est la deuxième fois que les demandes d’appel du parquet sud-africain sont rejetées dans cette vieille affaire.

En juin, la Haute Cour de Pretoria a estimé qu’un recours auprès de la Cour d’appel n’avait pas de chance raisonnable d’aboutir. Le parquet a donc décidé de saisir la Cour constitutionnelle, qui vient à son tour de rejeter sa demande d’appel. La plus haute juridiction du pays a estimé qu’il n’était « pas dans l’intérêt de la justice que la Cour se saisisse de la question à ce stade ».

L’Alliance démocratique qui a porté l’affaire devant la justice se réjouit de cette nouvelle victoire. Le parti a souligné « les tentatives délibérées » de Jacob Zuma et du parquet « pour retarder l’inévitable ». L’affaire reste cependant en suspens, puisque le parquet a aussi saisi directement la Cour d’appel. Mais l’Alliance démocratique se dit « convaincue que celle-ci arrivera aux mêmes conclusions que la Cour constitutionnelle ».

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