Il est isolé à Khartoum, ses forces ont été chassées après des semaines de traque, plusieurs de ses lieutenants ont rejoint son rival, mais Riek Machar ne s'avoue pas vaincu.
Dans son communiqué, l'éphémère premier vice-président sud-soudanais considère avant tout que l'accord de paix signé l'année dernière est caduc. Et donc que le gouvernement sud-soudanais actuel est hors-la-loi. Riek Machar entérine l'exclusion de tous ceux qui ont fait allégeance à Salva Kiir, et notamment Taban Deng Gai, son ancien négociateur qui a pris sa place au sein du gouvernement, fin juillet.
Appel au boycott du gouvernement
Il appelle donc la communauté internationale à considérer l'équipe de Salva Kiir comme un « gouvernement voyou », après avoir fait la liste de ses exactions et de ses violations de l'accord de paix. Il n'y a qu'une option à ses yeux : le boycott, pur et simple, jusqu'à la « résurrection » de l'accord de paix. Une « résurrection » qu'il se dit être prêt à favoriser.
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Enfin, et c'est la dernière phrase du communiqué - celle aussi qui suscite déjà le plus de commentaires -, Riek Machar appelle à « la réorganisation » de ses forces, afin, dit-il, de « mener une résistance populaire armée contre le régime autoritaire et fasciste du président Salva Kiir ».