Avec notre correspondante à New York, Marie Bourreau
Officiellement, l'ONU estime que les accords de paix dits d'Alger ne sont nullement menacés par les récentes violences à Kidal. Mais à lire le compte rendu de la réunion, c'est une liste de doléances et de déceptions que les Nations unies ont adressée aux parties maliennes.
Il n'y a eu aucune application concrète et tangible de l'accord sur le terrain : les patrouilles mixtes qui devaient commencer dès cet été n'ont toujours pas été mises en place et le déploiement des autorités intérimaires dans le nord est au point mort. L'ONU note encore « une profonde préoccupation face au manque de confiance et de vision commune pour la paix ».
Tensions et pressions
Face à ce manque de volonté politique, l'organisation a rappelé que le Conseil de sécurité se tenait prêt à imposer des sanctions contre ceux qui entraveraient la mise en œuvre de l'accord et a demandé aux signataires de s'engager sur un échéancier d'actions concrètes.
Signe que les tensions entre l'ONU et le gouvernement malien sont toujours vives, le communiqué demande aux autorités maliennes de coopérer pleinement avec la Minusma, chargée de la mise en œuvre de l'accord, qui n'a jamais semblé aussi fragile.