Madagascar: arrestation d'un homme soupçonné de cyberterrorisme

Un homme soupçonné d’être un cyberterroriste a été arrêté ce week-end. Depuis le mois de mai dernier, ce Malgache envoyait des mails de menaces, notamment à une compagnie aérienne française, en disant qu'il allait commettre un attentat dans un avion à moins de recevoir de l'argent. Il affirmait être affilié au groupe Etat islamique. La compagnie d'aviation a porté plainte en France. Les enquêteurs se sont alors rendu compte que ces messages étaient envoyés de Madagascar. C'est la police criminelle malgache qui a alors pris le relais en août. L'homme est aujourd'hui déféré au parquet. Il a été placé en détention provisoire.

Dans ses mails, le suspect menaçait de faire exploser un avion en plein vol, sauf si la compagnie aérienne lui versait 85 000 euros. Les enquêteurs malgaches se sont servis des adresses IP des ordinateurs qui avaient servi à envoyer ces messages. Ils ont pu remonter la piste jusqu'à un cybercafé.

Une source proche du dossier affirme qu'un ordinateur en particulier était souvent utilisé. Alors de surveillance en filatures, ils ont peu à peu éliminé les suspects. Ils ont fini par appréhender un individu samedi devant cet ordinateur. L'homme était justement en train d'envoyer des menaces à d'autres compagnies aériennes. Pris en flagrant délit, il a même avoué avoir plusieurs victimes. Les enquêteurs en ont recensé une dizaine en tout : compagnies aériennes ou même particuliers français et malgaches.

Chaque fois, l’homme demandait de l'argent sinon il menaçait d'un attentat : bombe, fusil ou ceinture d'explosifs. Des méthodes différentes en fonction de ses cibles. Dans tous ses mails, il se dit de plus affilié à l'organisation Etat islamique.

L'homme, la trentaine, est plutôt éduqué et il aurait agi seul, selon une source policière. Alors vrai cyberterroriste ou simple extorqueur de fonds qui utilisait le nom Daech pour faire plier ses victimes ? L'enquête doit encore le déterminer. Une chose est sûre, le suspect a montré des troubles du comportement lors de l'examen psychologique effectué depuis son arrestation.

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