Après de longues heures de négociations, les syndicats sont parvenus à obtenir le déblocage de 250 millions de francs CFA à débourser en deux tranches pour régler la revalorisation des salaires en conformité avec la grille conventionnelle comme l’exigent les employés. Pour l’instant, disent les syndicalistes, cette somme est loin de combler la différence exigée par les syndicats, mais ils préfèrent privilégier l’image de l’entreprise somme toute en difficulté. C’est pourquoi ils admettent le moratoire de quatre ans sans grève à partir de la signature de cet accord.
Il reste encore plusieurs points de la plateforme dont la prime de production, un point sur lequel, on reviendra selon l’accord en octobre 2017. Tout n’est donc pas fini dans les mines de phosphates togolaises. Il y a quelques jours, les employés multipliaient les grèves de 48 heures et pour cause, ils estimaient être exploités par une entreprise qui préfère la diversion au dialogue. En tout cas, c’est un ouf de soulagement dans les deux camps. Une direction qui peine à avoir le nez hors de l’eau devant les crises de mévente de l’entreprise, face à des syndicats qui pensent être plusieurs fois roulés dans la farine, mais qui supporteraient mal un chômage technique.