Une diaspora plutôt féminine (à 63%), avec un niveau d’étude supérieur à la moyenne française, tournée vers les services et l’entreprenariat et qui est en quête de ses racines. Ce sont, dans les grandes lignes, les résultats de l’étude sur la diaspora malgache en France. Surtout, 87% des sondés souhaitent contribuer au développement du pays.
Lanto Rahajarizafy, directeur de la diaspora au ministère des Affaires étrangères, note toutefois une certaine réticence. « Méfiance envers la corruption, méfiance envers l’Etat, envers le gouvernement. Ils sont réticents aussi parce qu’ils ne connaissent pas les opportunités, les démarches à suivre. Mais malgré cette réticence, il y a cette volonté. »
Il s’agit donc de renforcer le dialogue, guider ceux qui souhaitent s’investir, encourager et coordonner les actions. Avec, à moyen terme, la mise en place d’une réelle politique de développement économique. « L’objectif est de mobiliser, d’appuyer la diaspora malgache pour favoriser leur participation au développement du pays », explique Lanto Rahajarizafy.
Prochaine étape : réaliser ce type d’études dans d’autres pays où la diaspora malgache est forte comme au Canada par exemple. Et mettre en place de premiers projets pour inciter les jeunes à retisser des liens avec la Grande île.