Acculé au mur, le ministre zimbabwéen des Finances a admis que la situation financière du pays était catastrophique. Selon Patrick Chinamasa, le déficit budgétaire devrait atteindre les 900 millions d'euros d'ici à la fin de l'année. Le ministre a suggéré de réduire le nombre de fonctionnaires, d’annuler tous les bonus et de fermer certaines ambassades. Mais il a surtout évoqué la possibilité de ne plus pouvoir payer les salaires des fonctionnaires.
Une situation qui pourrait s’avérer fatale pour le gouvernement. Depuis des mois, la contestation gronde contre le régime accusé d’avoir mis à genou l’économie du pays. Des centaines de fonctionnaires - qui n’avaient pas été payés - sont d’ailleurs descendus dans la rue il y a quelques mois et un nouveau défaut de paiement pourrait être la goutte d’eau qui fait déborder le vase.
Pour les analystes politiques, le régime est dans une situation précaire et tient grâce au soutien de l’armée. Mais la loyauté de celle-ci pourrait changer si le gouvernement n’arrive plus à la payer faute de liquidité.