Totalement désemparés, deux commerçants regardent ce qu’il reste de leur commerce, mais ne peuvent que constater les dégâts. Les toits en taule se sont écroulés, bâtiments et marchandises ont été brûlés, les braises sont même encore fumantes.
Sidibé a tout perdu. Il raconte, la gorge serrée : « On était ici, les gens sont venus la nuit et ont tout brûlé. Ils ont brûlé tout notre magasin, on n’a rien à récupérer. Je ne peux rien faire. Je pleure et je ne sais pas quoi faire ».
Quartier dévasté
Les larmes aux yeux, un homme passe en hurlant qu’il cherche son frère, disparu. Un habitant dit ne plus reconnaître son quartier. « De là où j’étais, j’ai vu des grosses flammes et ce matin je suis arrivé pour vérifier de visu. Il y avait des flammes de part et d’autre, ça brûlait encore », explique-t-il, dans un quartier qui était auparavant très animé à cette heure de la journée.
Les commerçants ne comprennent pas pourquoi ils ont été ciblés, alors qu’ils paient leurs impôts et taxes comme tout le monde. D’autres, un peu partout dans la ville, ont subi le même sort.