Niger: naissance d'une nouvelle coalition d'opposition

Au Niger, l’opposition se réorganise après le départ pour la mouvance présidentielle du parti MNSD de Seyni Oumarou. Une nouvelle coalition vient de voir le jour avec pour objectif de « restaurer la démocratie confisquée ».

Au total, onze partis politiques de l’opposition, dont le Moden FA Lumana de Hama Amadou, ont décidé de créer une nouvelle coalition : le Front pour la Restauration de la Démocratie et la Défense de la République (FRDDR).

« L’ancienne coalition est devenue infirme. Un pied cassé, un bras cassé, une oreille coupée, un œil troué… On a dit : non, non, non ! Avec ça on ne peut pas avancer », fustige l’ancien député Amadou Sala, l’éminence grise de cette nouvelle coalition.

Le départ annoncé du parti MNSD-Nassara de l’opposition n’a pas facilité la tâche à ses anciens camarades. « Après le départ du MNSD, il a fallu rebattre les cartes, organiser l’opposition et puis avoir un nouveau départ, repartir sur de nouvelles bases et de bonnes bases. L’opposition est plus présente que jamais », argue le leader du parti UDFP-Sawaba, Mounkaila Sanda.

Le Niger doit « retrouver ses marques de noblesse »

« Aujourd’hui, il n’y a plus d’éthique. Il n’y a plus de vision. Il n’y a plus d’objectifs. Nous entendons remettre tout ça au goût du jour et nous allons nous battre pour faire en sorte que le Niger retrouve toutes ses marques de noblesse », explique l’unique femme leader de l’opposition nigérienne, Mariama Gamatié.

A noter que les trois principaux leaders de l’opposition, à savoir Hama Amadou, Mahamane Ousmane et Amadou Boubacar Cissé, étaient tous absents à la signature du document du FRDDR.

Partager :