A l’heure actuelle, cinq personnes sont gardées à vue, quatre Malgaches et un ressortissant français, un habitant de l’île Sainte-Marie, qui serait l’ex-compagnon d'une des victimes. Des perquisitions ont été menées au domicile de plusieurs personnes et trois autres personnes ont été interpellées.
Les auditions se poursuivent, avec notamment celles des autres bénévoles de l’association CetaMada, qui étaient en boîte de nuit avec les deux victimes, le soir de leur décès. « Il n’y a que des suspects mais aucun coupable pour le moment », a tenu à rappeler le procureur de la province de Tamatave, Thierry Rajaona Lauret, lors d'une conférence de presse, ce 23 août.
L’arme du crime, un objet contondant, n’a pas été retrouvée. Ni même les objets dérobés aux victimes, à savoir le téléphone portable et le sac à main de la jeune femme, ainsi que le sac à dos du jeune homme. En revanche, des téléphones portables ont été saisis et leur contenu devait être analysé aujourd’hui.
Si « l’enquête avance », selon le procureur, pour d’autres personnes, proches du dossier, on a tout simplement « affaire à une mascarade ». Une personne, qui souhaite rester anonyme, raconte ainsi que le périmètre de sécurité de la scène de crime avait été installé par des privés pour protéger le lieu, et que faute d’électricité à la gendarmerie, les auditions étaient reportées sans cesse au lendemain.
« Un acte isolé »
Dans le cadre des accords de coopération, la France devrait apporter son aide pour mener des tests ADN et autopsier les corps. Une enquête a été ouverte pour assassinat et la piste de la préméditation est fortement envisagée. Les enquêteurs ont à nouveau invité les habitants à venir témoigner s’ils pensaient avoir des informations susceptibles de nourrir les investigations.
De son côté, le consul général de France a tenu à rassurer les Français, touristes et résidents, présents à la conférence de presse. « Il s’agit vraisemblablement d’un acte isolé », a déclaré Etienne Léandre.
Après s'être rendu en mer pour un hommage à leurs camarades, les jeunes bénévoles de CetaMada sont retournés à la gendarmerie pour être auditionnés. Une marche silencieuse, menée par les écovolontaires mais accompagnée de tous les habitants de l’île, est prévue demain matin.