Le secrétaire d'Etat américain souhaite aller vite. Après une rencontre avec ses homologues kényan, ougandais, soudanais, somalien et bien sûr sud-soudanais, John Kerry a expliqué que tous s'étaient mis d'accord sur le déploiement immédiat de 4 000 hommes supplémentaires au Soudan du Sud.
Depuis le vote de cette mesure par les Nations unies il y a dix jours, les autorités de Juba ont fait part de leur réticence, mais pour John Kerry, cela ne fait aucun doute : il faut aller de l'avant dans le déploiement de cette force régionale. « Et je tiens à préciser qu'il ne s'agit pas d'une force d'intervention, mais d'une force de protection avec un mandat très clair. Elle est complémentaire des efforts du Soudan du Sud lui-même. Nous avons écarté plusieurs obstacles aujourd'hui lors de nos discussions », a prévenu le secrétaire d'Etat.
John Kerry est plutôt optimiste. Pourtant, les autorités sud-soudanaises ne semblent toujours pas convaincues. En visite à Khartoum, le vice-président a demandé de nouvelles discussions pour connaître exactement le mandat de cette force de protection. Taban Deng Gai a fait cette déclaration à l'occasion d'une visite à Khartoum. Son premier déplacement en tant que vice-président, depuis qu'il a remplacé l'ex-rebelle Riek Machar.
A l'issue des discussions sur le Soudan du Sud, John Kerry a également annoncé 138 millions de dollars d'aide humanitaire de la part des Etats-Unis. Essentiellement de la nourriture, mais aussi de l'eau, des médicaments et des traitements pour prévenir l'apparition du choléra.