« Un militaire est apolitique » a tenu à rappeler le porte-parole de l'armée Gaspard Baratuza pendant ce point presse. Tout en reconnaissant qu'une liste présentant le nom de militaires à arrêter circule bel et bien sur internet, il a enjoint ces hommes, « à ne pas se laisser emporter par des messages sur les réseaux sociaux et par les propos divisionniste de certains politiciens. »
Gaspard Baratuz a ensuite effectué un recensement des cas de défections. Ils sont 11 selon le porte-parole de l'armée à avoir choisi de refuser l'ordre de retour à la fin de leur mission à l’étranger. Parmi eux, 5 soldats qui ont déserté l'Iscam, l'école des officiers burundais au mois d'août. Jusqu'ici RFI a pu identifier 14 cas de de défections, dont deux policiers.
Pendant ce point presse, le porte-parole a aussi reconnu que deux sous lieutenants de l'Institut supérieur des cadres militaires ont été appréhendés par le SNR, le Service des renseignements burundais, à leur retour dans le pays. Le colonel Baratuza reste flou sur le motif de ces arrestations. « Celui qui a été arrêté, c'est qu'il est accusé de quelque chose. Laissons le corps travailler » a-t-il conclu.
Et samedi une nouvelle arrestation d'un officier militaire a eu lieu à Gitiga. Il s'agit du major Clément Hamenyimana, appréhendé à son domicile dans la matinée. Il a été retenu au commissariat de police de Gitega avant d'être relâché dans l'après-midi. L'API, la police présidentielle, lui reprochait d'avoir été violent avec de collègues de l'API. Une accusation rejetée par le militaire.
A (RE)LIRE → [Enquête] Ces militaires burundais qui désertent en mission à l’étranger