Moins de 24 heures après l’annonce de la réélection du président Edgar Lungu, les partisans de l’opposition se sont rassemblés dans plusieurs villes du sud du pays pour contester ce résultat.
Selon le chef de la police zambienne, des manifestants ont bloqué les routes avec des troncs d'arbres et des pneus en feu. Ils s’en sont également pris aux biens de partisans présumés d’Edgar Lungu. C’est à la suite de ces attaques que 150 personnes ont été arrêtées. Malgré un retour au calme ce mardi, la police anti-émeute est massivement déployée dans la capitale, Lusaka.
Côté politique, Hakainde Hichilema s'est indigné de « la collusion entre la commission électorale zambienne et le parti au pouvoir ». Arrivé deuxième à l’issue du vote, le leader du Parti uni pour le développement national, a annoncé qu’il contestera ces résultats devant la Cour constitutionnelle. Selon la Constitution, Edgar Lungu ne peut prêter serment avant que ce litige ne soit réglé.
Les tensions ont donc repris en Zambie, après une campagne électorale agitée, et une journée d'élections que les observateurs ont estimée paisible. Par la voix de son secrétaire général Ban Ki-moon, l’ONU a appellé, ce mardi, les Zambiens à rejeter la violence, et à éviter toute rhétorique incendiaire après ce scrutin électoral.