Une courte visite, mais avec un programme très chargé qui a permis au président de la Cédéao de constater la situation de crise que vit la Guinée-Bissau depuis un an. Le dialogue est rompu entre les partis et les portes du Parlement fermées.
« Je savais que le Parlement est bloqué actuellement à cause des problèmes entre le PRS [Parti de la rénovation sociale], le PAIGC [Parti africain pour l'indépendance de la Guinée-Bissau et du Cap-Vert], etc, a déclaré Marcel Alain de Sousa. Ce que la Cédéao souhaite, c’est que le retour du dialogue entre toutes les parties. Qu’on se retrouve peut-être autour d’une conférence nationale pour dire tout ce qui ne va pas, qu’on prenne des résolutions et qu’on réorganise pour que ça démarre. »
La profondeur de la crise nécessite cependant le maintien sur place du contingent de la Cédéo. Mais pour combien de temps encore ? D’autant plus que l’organisation est confrontée aujourd’hui à une crise financière très grave et certains Etats réclament déjà le retour de leurs troupes.
« Ecomib [la mission ouest-africaine pour Bissau, ndlr] est sur place depuis 2012 et ne va pas rester éternellement en Guinée-Bissau, a rappelé le président de la Commission de la Cédéao. Ça coûte cher et de plus en plus de chefs d’Etat m’ont demandé d’organiser la démobilisation. » Une rencontre est envisagée à Abuja. Elle servira probablement à détendre le climat politique.