Fouille, saisie de portables et d’argent… Selon des témoins, le président de l’Union des républicains, Norbert Luyeye a été arrêté chez lui, en compagnie de sept autres personnes. Son parti n’hésite pas à parler d'un enlèvement.
« Le président national de l’Union des républicains a été enlevé par les militaires. Nous exigeons sa libération dans l’immédiat et sans condition, a annoncé le porte-parole du parti, Gabriel Mundadi. Si un malheur arrivait aux membres du parti, et en particulier au président national de l’Union des républicains, le gouvernement de la République démocratique du Congo serait responsable.
C’est pourquoi nous lançons un appel vibrant à l’opinion tant nationale qu’internationale, que l’Union des républicains ne va pas céder à cette manœuvre dilatoire, à cette pression. Nous sommes là. S’il faut verser notre sang, nous allons le faire pour que nous puissions obtenir au moins la vraie démocratie. C’est ce que nous sommes en train de chercher. Il faudrait qu’il y ait l’alternance au niveau des institutions. Nous devons marteler que l’Union des républicains, c’est un parti de l’opposition et non armé. Au sein de l’Union des républicains, nous n’avons pas de militaires et nous n’avons pas d’armes pour qu’aujourd’hui notre président puisse être enlevé par les militaires en tenue. »
Selon une source sécuritaire, l'opposant serait détenu aux renseignements militaires, accusé de préparer une action subversive. Selon cette même source, Norbert Luyeye aurait été suivi depuis longtemps et était en réunion avec des militaires quand il a été arrêté.