Plus de seize frappes aériennes ont été effectuées depuis hier soir sur le centre-ville de Syrte où le groupe Etat islamique possède encore quelques centaines d'hommes et beaucoup d'armes. Ces frappes, qui ont surtout visé les snipers du groupe Etat islamique, ont permis aux forces de Tripoli d’avancer. Elles ont ainsi réussi à nettoyer complètement le quartier des hôtels, considéré comme stratégique. Il donne directement sur le quartier Numéro 2, au cœur de la ville, ainsi qu’à l'hôpital Avicenne. « Cette avancée met le quartier général de l'Etat islamique à portée d'arme des forces libyennes », explique un responsable.
Depuis hier, les forces fidèles au gouvernement d'union nationale multiplient les déclarations et assurent que le compte à rebours pour déloger le groupe EI de Syrte a commencé. Ils cherchent maintenant à diviser le centre-ville encerclé en deux parties.
Des combats dans d’autres villes libyennes
Si l'Etat islamique a fait de Syrte son fief depuis juin 2015, la Libye est touchée par d’autres combats. La capitale de l'Est libyen, Benghazi, est depuis plus de deux ans le théâtre de combats entre l'armée de l'est, dirigée par le général Khalifa Haftar, et des groupes extrémistes comme « les brigades de défense de Benghazi », proche d'al-Qaïda. Des combats se déroulent actuellement dans le quartier ouest de la ville.
L'armée de l'est libyen a diffusé des images de la découverte d'une cachette destinée à fabriquer des explosifs. C'était à Kanfoudha, quartier à moitié sous contrôle des extrémistes.
Un autre combat se déroule à Zalla, au sud de Syrte, près d'un important champ pétrolier, entre les forces de Haftar et la milice « conseil de Choura de Benghazi », alliés des brigades.