C'est une course contre la montre dans laquelle l'ANC part avec un handicap de taille, en la personne du président Jacob Zuma. Plusieurs alliés potentiels sont réticents à l'idée d'associer leur image à celle d'un président si impopulaire.
Bien installé à la troisième place de ces élections, Julius Malema a déjà annoncé qu'il ne travaillerait avec l'ANC que si Jacob Zuma quitte le pouvoir. Une demande inacceptable pour beaucoup.
Le trésorier de la ligue de jeunesse de l'ANC assure que « Zuma ne sera pas sacrifié pour une coalition ». Un bon nombre de cadres du parti refusent d'ailleurs l'idée même d'un dialogue avec Julius Malema. Cela reviendrait, selon eux, à avouer que ses attaques contre le président au Parlement étaient justifiées.
Les soutiens de Jacob Zuma cherchent d'autres responsables à la débâcle : le secrétaire général de l'ANC Gwede Mantashe, le responsable de campagne du parti et surtout le gouvernement local de la riche province du Gauteng.
Ces responsables sont depuis longtemps critiques du leadership national de l'ANC et ils ont déjà décidé d'engager des discussions directes avec Julius Malema, pour tenter de sauver Johannesburg et Pretoria. Mais il sera difficile de négocier en ordre dispersé.