Corruption, pauvreté, insécurité. Madagascar ne sort pas des difficultés. Et selon les anciens sénateurs du régime de transition, comme Roger Ralison, la situation est devenue critique. « Actuellement, Madagascar traverse une crise très profonde et nous avons peur qu'une explosion sociale se produise dans notre pays », dit-il à RFI.
Persuadé que les prochaines élections présidentielles en 2018 ne seront ni libres ni transparentes, il demande, comme d’autres avant lui, un changement radical. « Le président de la République reste toujours président de la République et un gouvernement d'union nationale devrait être mis en place, ainsi qu'une nouvelle structure, afin de pouvoir vraiment élaborer une nouvelle Constitution. »
Bras de fer
Joint par téléphone, Rivo Rakotovao, le président du HVM, le parti au pouvoir, estime au contraire qu’une telle convention ramènerait le pays en arrière, dans une nouvelle crise politique. « Les difficultés du pays sont la faute de tous les dirigeants, y compris ceux qui demandent le changement aujourd’hui. Attendons les prochaines présidentielles dans 2 ans. », dit-il.
Ces anciens sénateurs ne sont pas les premiers à réclamer des élections anticipées. Il y a quelques jours, des leaders syndicaux, des journalistes ainsi que quelques associations religieuses ont également demandé la mise en place d’une convention.