Pour Amnesty international et les 16 autres organisations signataires, l'arrestation des militants anti-esclavage d'IRA est arbitraire et vise à les réduire au silence. Ces ONG dénoncent, « une persécution de longue date qui n'a aucun fondement légal ».
Elles soulignent notamment qu'aucun des militants poursuivis n'a organisé ni même participé à la manifestation du 29 juin et que tous ont été arrêtés dans les jours qui ont suivis, entre le 30 juin et le 9 juillet.
« Comment peut-on inculper sous le régime du flagrant délit des personnes qui n'étaient pas sur place alors que cette procédure suppose par définition une arrestation au moment même des faits ? Ça n'a légalement pas de sens », renchérit un des défenseurs d'IRA.
Cet avocat rappelle aussi que les militants n'ont pu voir leur avocat et famille qu'une fois depuis leur audition et inculpation par le procureur, qui s'est déroulée le 12 juillet, en pleine nuit.
Avant cette date, ils avaient été tenus plusieurs jours au secret dans des conditions contestables selon l’Observatoire pour la protection des défenseurs des droits de l’homme.
Cet organe de la FIDH et de l'organisation mondiale contre la torture a en effet réclamé il y a une semaine l'ouverture d'une enquête sur des mauvais traitements présumés qu'auraient subis les militants d'IRA au cours de cette détention.