« Nous gardons l'espoir qu'il soit encore en vie. » Le président de la Commission des droits de l'homme se dit très préoccupé, mais assure qu'il croit à une issue positive. En visite à Muramvya mercredi 3 août, il a rencontré des témoins. « Nous menons une investigation poussée pour comprendre ce qui s'est passé. »
Il est encore trop tôt pour les conclusions, mais le président de la Commission des droits de l'homme précise déjà qu'il n'y a pas de cachot du service de renseignements à Muramvya. Le SNR est accusé par la presse d'avoir enlevé le journaliste il y a presque deux semaines. Le journal Iwacu a étudié les appels téléphoniques de Jean Bigirimana et explique que le jeune homme avait reçu un coup de fil d'un informateur du SNR juste avant sa disparition.
D'après Iwacu, ce sont bien des agents des renseignements qui l'ont arrêté. Toujours selon le journal, Jean Bigirimana a été sévèrement battu et il est affamé. Sa survie serait une question d'heures.
Pour l'instant, aucune piste. Le président de la Commission des droits de l'homme reconnaît que la situation est assez floue. La police répète, elle, depuis le début que Jean Bigirimana n'est pas aux mains des forces de sécurité, qu'il n'a pas été arrêté.