Officiellement, Habib Essid n'a pas encore de remplaçant, même si en coulisses, des noms circulent parfois avec insistance. Le profil du futur chef de gouvernement fait tout de même déjà consensus. Les partis souhaitent une personnalité « plus forte », selon Sofiene Toubel, chef du bloc parlementaire Nidaa Tounes à l'Assemblée. « On cherche une personnalité qui est semi-politique, semi-technocrate, et un politicien mais qui a un cadre d’Etat qu’il peut réaliser, et surtout qu’il puisse réaliser le programme du gouvernement d’unité nationale », souhaite-t-il.
Un profil « plus politique » donc, issu éventuellement de Nidaa Tounes, le parti du président de la République, aujourd'hui dirigé par son fils. Un scénario qu'envisage sérieusement Ennahda. « Nous approuvons le chef du gouvernement selon les qualités personnelles. Qu’il soit de Nidaa Tounes ou qu’il soit indépendant ou d’un autre parti, cela est une question secondaire. Donc nous ne serons pas contre un chef du gouvernement Nidaa Tounes, s’il répond aux qualité nécessaires », estime Ali Larayedh, l'un des dirigeants de cette formation.
Pour le quotidien La Presse de Tunisie, le pays attend « un homme providence » pour former une « équipe de sauvetage cohérente et solidaire ». Mais sans se faire d'illusions.