L’identité de l’homme de 40 ans n’a pas été révélée. Simplement connu sous le nom de « Mike », il est présenté par Interpol comme le cerveau d’un réseau d’une quarantaine d’individus repartis entre le Nigeria, la Malaisie et l’Afrique du Sud. Ces cybercriminels se sont illustrés dans l’infiltration de courriers électroniques de petites et moyennes entreprises dans le monde, mais aussi par des arnaques sur des sites de rencontre.
Selon Interpol, le réseau procédait par des arnaques ciblées. L’une des méthodes des pirates : la fraude dite « au PDG ». Le courrier électronique d’un haut cadre d’entreprise est piraté et une demande de virement bancaire est envoyée à la comptabilité. L’argent est alors viré sur un compte bancaire désigné qui appartient aux cybercriminels.
Par ce procédé, l’une des victimes du réseau a été amenée à verser jusqu’à 15 millions de dollars. Interpol estime le nombre de victimes du réseau à près d’une centaine de personnes se trouvant dans le monde entier. Le butin de ces arnaques se chiffre à plus de 50 millions d’euros, ce qui est inédit dans l’histoire de la cybercriminalité en Afrique.
Un examen des appareils saisis chez le dénommé « Mike » montre qu'il était impliqué dans toute une série d'activités criminelles. Suite à cette arrestation, l'escroc présumé risque des poursuites pour piratage informatique, association de malfaiteurs et obtention d'argent sous des prétextes fallacieux.