Au Kenya, des dizaines d'écoles visées par des incendies d'origine criminelle

Au Kenya, les écoles brûlent. Une centaine d'établissements secondaires accueillant des élèves de 13 à 20 ans ont été la cible d'incendies volontaires ces trois derniers mois.

Selon l'AFP, environ 150 élèves et 10 enseignants ont déjà été arrêtés et inculpés d'incendies criminels. Une crise qui est rapidement devenue nationale, mais personne ne connaît réellement la raison de ce phénomène. Jeudi soir, une nouvelle école brûlait à Nbuku, dans la région de Meru. C'est dans cette province, très touchée par ces incendies, que la Croix-Rouge kényane organise des dialogues entre les élèves et leur administration. Pour Gitanga Mugambi, le directeur régional de l'organisation, c'est bien par le dialogue que viendra la solution.

« Deux élèves suspectés d'avoir déclenché le feu ont été arrêtés hier soir. Quand on les écoute, les élèves soulèvent différents problèmes. Certains parlent de dortoirs surpeuplés et de problèmes dans l'organisation des examens, d'autres pointent des relations difficiles avec l'administration. Donc il y a beaucoup de choses qui ressortent. Surtout dans la région de Meru, qui est fortement touchée par le phénomène », explique-t-il.

« En tout, et en comptant aujourd'hui, 21 écoles ont été en partie détruites. Et actuellement environ 65 écoles sont fermées. Mais aujourd'hui, dans l'école de Nbuku, nous avons pu parler aux étudiants, ainsi qu'à l'administration, et ils se sont mis d'accord pour ne pas fermer l'école. Donc je voudrais lancer un appel, pour que l'on incite davantage les élèves à dialoguer », a-t-il ajouté.

Pour le gouvernement, il s'agit de représailles d'un cartel associé au trafic de sujets d'examen.

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