Grève suivie des magistrats au Mali

Depuis ce mercredi, l'administration judiciaire est paralysée par une grève de 72 heures lancée par le Syndicat autonome de la magistrature. Les magistrats réclament l'amélioration de leur condition de vie et de travail.

Le deuxième jour de la grève de 72 heures des magistrats maliens a été largement suivi. A Bamako, par exemple, le tribunal était désert, il n’y a pas eu d’audience dans des commissariats de police et les interpellés qui devaient être déférés devant la justice attendent désormais la fin de la grève. A la prison civile de Bamako, il n’y a pas de nouveaux détenus et pas de libérations provisoires.

A l’intérieur du pays, l’appareil judiciaire est également paralysé. Et une première, la cour d’assises qui se tient à Kayes, dans l’extrême ouest du Mali, a interrompu ses travaux, les magistrats là-bas suivant également le mot d’ordre de grève.

Négociations en cours ?

Un débrayage justifié pour le président du Syndicat autonome de la magistrature (SAM), Cheick Mohamed Cherif Koné : « La justice malienne traverse de sérieuses difficultés. Les conditions de travail laissent à désirer. Il y a des textes internationaux qui prévoient des normes minimales par rapport au traitement des magistrats. Et le Mali reste le seul à faire exception. C’est la mauvaise foi du gouvernement ».

Côté gouvernement, on récuse le terme de « mauvaise foi » et on affirme ne pas fermer les portes des négociations avec les grévistes.

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