Sénégal: dans les rangs du PS, deux camps continuent de s’opposer

Au Sénégal, le parti socialiste, fondé par le premier président du Sénégal Léopold Sédar Senghor, continue d'être divisé. Deux camps s'opposent au sein de la formation qui a autrefois dominé la vie politique sénégalaise : ceux qui défendent la coalition au pouvoir, à laquelle le PS appartient, et les frondeurs qui la critiquent. Dernier épisode en date : ce week-end, des affrontements ont eu lieu entre la police et des soutiens à un proche de Khalifa Sall, maire socialiste de Dakar, considéré par beaucoup comme le leader de la contestation au sein de l'ancien parti unique.

Samedi 23 juillet devait avoir lieu le meeting de l'Union départementale du parti socialiste de Dakar. La rencontre a finalement été interdite pour « risque de troubles à l'ordre public », mais des soutiens au maire du quartier de la médina, Bamba Fall, ont alors décidé de maintenir leur rassemblement finalement dispersé par la police.

Ce genre d'incident est devenu fréquent dans les rangs du PS. Le maire de la médina, dont les soutiens ont voulu maintenir leur meeting de ce week-end, est un proche du maire socialiste de la capitale Khalifa Sall, qui s'oppose au secrétaire général du parti, Ousmane Tanor Dieng.

Pour Bamba Fall, c'est Ousmane Tanor Dieng, justement, qui est à l'origine de la mesure d'interdiction du meeting de samedi, ce que ce dernier réfute. Depuis de longs mois, le camp de Khalifa Sall, considéré par beaucoup comme le principal adversaire de Macky Sall à la présidentielle de 2019, accuse le secrétaire général du PS d'être minoritaire au sein de son parti. Le PS est en fait membre de la coalition présidentielle, un compagnonnage qui est loin de faire l'unanimité chez les cadres de la formation politique.

Après l'épisode de ce samedi, les partisans du secrétaire général accusent quant à eux le camp du maire de Dakar de faire une nouvelle fois dans l'agitation.

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