Le bureau conjoint des Nations unies aux droits de l’homme fête ses vingt ans en RDC, rappelle le haut-commissaire presque en guise d’introduction.
Au cours de sa conférence de presse, Zeid Al-Hussein a commencé par dérouler les points positifs. L’engagement personnel du chef de l’Etat dans la lutte contre les violences sexuelles, notamment commises par les agents étatiques : 35 condamnations depuis le début de l’année. Le haut-commissaire souligne également les efforts appréciables de la RDC dans l’enquête et les poursuites contre ses casques bleus accusés en RCA. D’autant plus remarquables, insiste-t-il, que d’autres pays sont réticents.
Oui au dialogue politique, mais pas sans des avancées
Le haut-commissaire dit avoir visité pour la première fois le pays en 2004 et apprécie les progrès. Toutefois, dit-il, ces progrès seraient en danger.La restriction de l’espace politique, le double standard majorité opposition, l’instrumentalisation de la justice.
Zeid Al-Hussein dit soutenir l’initiative de dialogue du président Kabila, mais ce dialogue est « tout simplement impossible dans une atmosphère qui étouffe la discussion et où les médias indépendants et le respect des libertés fondamentales sont menacés ». Le haut-commissaire estime également que les jeunes devraient être encouragé à y participer et ceux qui s’expriment ne doivent pas être forcé « de se taire, ni punis pour avoir exprimé une opinion dissidente ». « Le peuple congolais a les mêmes droits que tout autre peuple, de se faire entendre et de participer aux décisions », conclut-il.