Un enfant qui crie pour la bonne cause. Puis un autre. L’infirmier enchaîne, sans même les regarder : « On va très vite parce qu’il y a un engouement très fort alors si on part mollo mollo, ça ne va pas aller. »
Le personnel soignant n’avait jamais vu une telle affluence pour une campagne de vaccination : « Je suis venu prendre le vaccin. C’est important parce que c’est une maladie qui est en train de tuer les gens. Alors le vaccin, c’est pour prévenir, prévenir contre cette maladie », explique un patient.
500 000 personnes à vacciner
« Il faut toujours se prémunir contre des épidémies éventuelles. Comme ça s’annonce déjà dans notre pays, il faut prendre des précautions », prévient un autre homme à ses côtés.
Même si tous ne savent pas contre quoi ils vont se faire vacciner ou qu’ils n’ont pas de malade dans leur entourage, les habitants de Kisenso savent que c’est une question de survie. En une semaine, il faut vacciner quelque 500 000 personnes dans ce quartier populaire de la capitale qui a déjà dénombré au moins quatre victimes.