Zambie: l'opposition dénonce des pressions avant la présidentielle

Le climat politique se détériore en Zambie à l'approche de l’élection présidentielle qui opposera le président actuel Edgar Lungu à huit autres candidats le 11 août. Parmi eux, Hakainde Hichilema fait figure de favori. En 2015, lors de la présidentielle précipitée après le décès du président en place Michael Sata, Edgar Lungu l'avait battu de 20 000 voix seulement. Le nouveau président s'était alors engagé à organiser un nouveau scrutin à la fin du mandat prévu de Michael Sata, à l'été 2016. Aujourd’hui, le parti de Hakainde Hichilema, l'UPND, dénonce la pression mise par le pouvoir en place. Dans la nuit de mercredi à jeudi, c'est le domicile de vice-président du parti qui a été pris pour cible.

Le vice-président du parti uni pour le développement national, Geoffrey Mwamba, a subi jeudi matin une intervention musclée de la police à son domicile, à Kasama, dans le nord du pays. Des tirs de gaz lacrymogènes et une entrée en force dans sa maison à 5h du matin.

La veille, le président candidat Edgar Lungu rassemblait des milliers de personnes en meeting dans cette même ville. Un rassemblement qui a poussé le vice-président du principal parti d'opposition à demander à 28 de ses militants de « rester vigilants autour de sa demeure ».

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Mais dans la nuit, la police aurait tiré des gaz lacrymogènes contre la maison avant d'interpeller les militants de l'UPND présents sur place.

Joint par RFI, le porte-parole de l'UPND dénonce le raid policier. « Ils sont entrés dans la maison, ont tout cassé et ont volé 50 000 dollars en liquide », explique Charles Kakoma.

Outre les 28 interpellés étaient présents dans la maison la femme et les enfants de l'ancien ministre de l'Intérieur.

Du côté de la police, le commissaire local explique avoir surpris les militants en train d'arracher des affiches de campagne du président candidat Edgar Lungu.

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