Tout a commencé par une bagarre entre deux groupes de jeunes qui se disputaient la gestion d’un parking de taxi-moto. Trois d’entre eux ont été blessés à l’arme blanche, deux autres autres ont été interpellés et condamnés en procédure de flagrance à 15 ans de prison ferme.
Une sanction jugée « disproportionnée » par le Centre de droit de l'homme et du droit humanitaire de Lubumbashi. Selon le maire de la ville, Oscar Sangunza, huit suspects, tous membres du parti d’opposition Unafec, ont été arrêtés dans les jours qui ont suivi l’affrontement. Une « simple affaire de sécurité », affirme-t-il mais les responsables du parti y voient une « manœuvre politique. » Ils assurent que 17 de leurs membres sont entre les mains de la police.
Cette branche de l’Unafec est membre du G7, la coalition qui regroupe les partis passés du côté de l’opposition. Son second vice-président, Juvenal Kitungwa Lugoma, dénonce « une chasse à l’homme » orchestrée par la branche du parti restée fidèle à la majorité et accuse le ministre provincial de l’Intérieur d’utiliser les services de sécurité pour neutraliser les opposants.
Joint par téléphone, ce dernier parle d’« accusations non fondées » et assure avoir pris « toutes les mesures nécessaires au rétablissement de l’ordre » dans la ville de Lubumbashi.