« Salva Kiir et Riek Machar doivent être retirés du pouvoir ». C'est pour avoir titré ainsi un article que le journaliste Alfred Taban a été arrêté, samedi 16 juillet.
« On a été voir la sécurité nationale hier matin, ils nous autorisent à reprendre la publication à partir d'aujourd'hui [lundi, ndlr], explique Ann Numiriano, la rédactrice en chef adjointe du Juba monitor. Par contre, concernant le cas d'Alfred Taban, c'est différent. Ils nous ont dit que ce n'est pas de leur ressort, que les ordres viennent de plus haut, donc on ne sait pas quand il sera libéré. »
De son côté, le directeur de l'Union des journalistes du Soudan du Sud Oliver Modi appelle à la libération immédiate d'Alfred Taban. « L’arrestation d’Alfred Taban n’est pas légale, parce que nous avons des lois pour la presse et une haute autorité des médias, qui a des procédures spécifiques pour les plaintes, dit-il. Dans le cas d’Alfred Taban, ces procédures n’ont pas été respectées. La façon légale d’interpeller quelqu’un, c’est d’en référer au comité des plaintes qui siège au sein de la haute autorité des médias. C’est ce bureau qui doit recevoir toutes les plaintes, d’où qu’elles viennent. »
Le Juba Monitor sortira au Soudan du Sud ce lundi, mais toujours sans son rédacteur en chef.