Après trois jours de négociation, un compromis a finalement été trouvé entre la délégation de la Coordination des mouvements de l'Azawad (CMA) qui tient militairement la ville de Kidal depuis 2012 et la Plateforme, notamment les combattants du Gatia. Ces derniers, dirigés par le général Gamou, dont les relations avec Bamako sont glaciales, bousculent depuis des mois les intérêts de la CMA à Kidal. Il fallait donc trouver un arrangement en attendant le déploiement des autorités intérimaires.
Les deux entités sont finalement tombées d'accord. Elles partageront la gestion administrative de Kidal. Plus important encore, comme le Gatia le réclamait, la coopération sera également valable dans le domaine sécuritaire. Autrement dit, des combattants du Gatia seront aux côtés des combattants de la CMA sur les checkpoints et associés à la sécurisation de la ville.
Des deux côtés de la délégation, on affirme que des « mesures concrètes vont être prises pour faire baisser la tension à Kidal », sans plus de précisions. La CMA, qui avait toujours refusé de collaborer sur le plan sécuritaire, ne voit pas cet accord comme un échec. « Tout ce qui peut nous faire avancer vers la paix est une bonne chose », conclut Almou Ag Mohamed, le porte-parole de la Coordination des mouvements de l'Azawad.