RDC: le mystère des cadavres retrouvés dans la rivière Ndjili reste entier

Dix jours après la découverte des corps mutilés dans la rivière Ndjili, où en est l'enquête? Selon la police, il pourrait y avoir une communication dans les tout prochains jours, mais le parquet de grande instance de Matete ne dit mot. Entre-temps, la rue alimente la rumeur. On a parlé de trois nouveaux corps repêchés au début de la semaine. Il n'en est rien, assure une source policère qui parle du cadavre d'une jeune fille qui se serait jetée dans la rivière, déçue d'avoir échoué à l'examen d'Etat, le baccalauréat en RDC.

Les ONG de défense des droits de l'homme rapportent que le 30 juin, jour anniversaire de l'indépendance du pays, les riverains avaient récupéré le cadavre d'un adjudant des FARDC (l'armée congolaise) en tenue militaire. Trois jours après, ce sont six corps de jeunes gens mutilés qui avaient été repêchés dans la même rivière Ndjili.

L'enquête avait alors été ordonnée le même jour et confiée au parquet de grande instance de Matete pour faire la lumière sur cette mystérieuse mort collective.

Dans les jours suivants, le porte-parole du gouvernement avait accusé les gangs des quartiers, communément appelés « Kuluna » d'être à la base du meurtre de ces jeunes gens.

Mais les activistes des droits de l'homme avaient appelé à la prudence devant cette affaire qui, selon eux, ne portait aucune signature des Kuluna. Les Kuluna attaquent à la machette et dépouillent totalement leurs victimes, ont-ils expliqué. Or, selon des témoins, on avait trouvé des téléphones portables et de l'argent sur les corps repêchés. Mais ces téléphones portables n'avaient pas été remis entre les mains des enquêteurs dès le premier jour.

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