La laborieuse mise en place du dialogue interburundais en Tanzanie

Mercredi 13 juillet, une nouvelle journée de consultations sur le Burundi, sous facilitation de l'ancien président tanzanien, Benjamin Mkapa, s'est tenue à Arusha en Tanzanie pour tenter de sortir le pays de la crise qui dure depuis plus d'un an. Cela avait plutôt mal commencé mardi 12 juillet avec l'annulation de la cérémonie d'ouverture. Des représentants du gouvernement n'ont pas apprécié la présence de membres du Cnared, la plateforme de l'opposition en exil. Le facilitateur a reçu mercredi les protagonistes à huis-clos. 

Après les délégations gouvernementales et du CNDD-FDD mardi, Benjamin Mkapa a rencontré mercredi 13 juillet des partis politiques d’opposition en exil ainsi que d’autres restés au Burundi. Certains reconnus par le gouvernement de Bujumbura, d’autres non.

Enfin les représentants de plusieurs ONG de défense des droits de l’homme dont Pierre Claver Mbonimpa, puis des organisations de jeunes et de femmes ont été reçues.

Tous ont pu donner leur avis sur les modalités du dialogue ainsi que sur les 8 points de la feuille de route présentée par le facilitateur Tanzanien. Ils concernent la fin des violences, la mise en œuvre de l’accord d’Atrusha, le renforcement de la démocratie, les questions humanitaires, économiques et diplomatique.

La feuille de route évoque aussi la mise en place d’un gouvernement d’unité nationale prévu un an plus tôt et qui devrait intégrer ceux qui ont participé et ceux qui n’ont pas participé aux élections de 2015.

Cérémonie d'ouverture annulée

La session de clôture est prévue ce jeudi 14 juillet mais rien ne dit qu’elle aura bien lieu. La cérémonie d’ouverture ayant été annulée car les représentants du gouvernement ont refusé de s’asseoir dans la même salle que certains représentants de l’opposition et de la société civile en exil.

Ces derniers démentent et c’est là que la facilitation intervient pour affirmer qu’Armel Nyongere n’était en effet pas invité, que Pacifique Nininahazwe, lui, l’était, mais par erreur. Alors est-ce que la médiation cherche à tempérer la colère du gouvernement qui a été provoquée par la présence notamment du président du Cnared ? 

Que ce soit un coup de poker ou bien un simple couac, ce qui est certain c’est que le dialogue, lui, n’avance pas et que l’East African Community, l’Union africaine, mais aussi probablement l’Union européenne, puisqu’elle finance ce processus, attendent des résultats.
 

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