Le président Patrice Talon lui-même avait pris les choses en main. Après l’élection contestée d’Anjorin Moucharaf à la tête de la Fédération béninoise de football, il avait organisé une réunion qui semblait avoir calmé les esprits.
Ainsi pour Maître Arthur Ballé, l’avocat d’Anjorin Moucharaf, le mandat d’arrêt contre son client est difficilement compréhensible : « Ce qui est inscrit sur les documents de poursuite, c’est qu’on les poursuit pour opposition à une décision de justice, faux et usages de faux. Difficile de comprendre ce que c’est le faux puisque je n’ai pas encore eu les documents qui me permettent de mieux comprendre, mais on voit un peu le fondement. »
Ce fondement, c’est la réunion au terme de laquelle Anjorin Moucharaf a été élu président de la Fédération béninoise, une assemblée où il était seul candidat et que ses adversaires ont dénoncée devant la justice : « Les personnes qui sont poursuivies, on leur reproche d’avoir tenu cette assemblée malgré que le juge l’ait interdit. Voilà ce que moi, j’ai compris de la poursuite. »
Pour l’heure, ni Anjorin Moucharaf ni les autres personnes visées par le mandat n’ont été interpelées. Mais les avocats réclament encore d’avoir accès au dossier, pour savoir précisément ce qu’on reproche à leur client.