Burkina Faso: comment les groupes d'autodéfense vont coopérer avec la police

Les groupes d'autodéfense et le ministre de la Sécurité intérieure se sont rencontrés lundi soir à Ouagadougou. La rencontre s'est déroulée en présence du ministre de la Justice, des 13 gouverneurs de région et du directeur de la sécurité intérieure. Après la rencontre, le ministre d'Etat Simon Compaoré a déclaré que les groupes d'autodéfense seront encadrés et reversés dans la nouvelle police de proximité dans le cadre de la lutte contre le banditisme. De leur côté, ces groupes abandonnent les méthodes de tortures et s'engagent à remettre aux forces de sécurité tout présumé malfaiteur.

Les groupes d'autodéfense seront encadrés dans la nouvelle police de proximité qui va inclure toutes les initiatives locales de sécurité. L'assurance leur a été donnée par le ministre de la Sécurité intérieure. Un décret sur la création et l'organisation de cette nouvelle police de proximité sera soumis au Conseil des ministres, selon Simon Compaoré. « Nous sommes en réflexion, dit-il, mais ces réflexions-là, nous devons les amener à être validées au niveau du Conseil des ministres avant de revenir vers eux. A partir du moment où l'on fait un travail qui est utile pour les populations, pour eux-mêmes et pour l'Etat, il est bon qu'il y ait une solidarité pour voir comment nous allons pouvoir accompagner [les groupes d'autodéfense] pour qu'ils puissent accompagner [à leur tour] utilement la police et la gendarmerie, dans cette quête de paix et de tranquillité dans nos villages. »

Les groupes d'autodéfense, appelés « Koglweogo », se sont engagés à abandonner les méthodes de tortures et les amendes qu'ils imposaient aux populations. Désormais, ils remettront aux forces de sécurité tout présumé voleur. « Nous renonçons aux amendes. Nous remettrons les présumés voleurs aux forces de sécurité. Mais nous demandons des autorisations de port d'arme afin de traquer les bandits », explique l'un des représentants.

Le ministre de la Sécurité intérieure a promis que certains membres des groupes d'autodéfense n'auront des autorisations de port d'arme qu'après une enquête de police et de moralité.

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