Pendant une semaine, partis politiques, universitaires, juristes, sociologues, tous vont mener une large réflexion sur la question des réformes. Particularité de cette rencontre, elle englobe toutes les couches du pays en s’appuyant sur l’expérience des pays qui sont passés par la justice transitionnelle comme le Maroc et le Ghana.
Selon la présidente du Haut-Commissariat à la réconciliation et au renforcement de l’unité nationale qui organise la rencontre, il s’agit de créer les conditions favorables à la formulation et à la mise en œuvre des réformes. « Si on a compris le concept des réformes, explique Awa Nana Daboya, si on a écouté les pratiques des réformes, d’ici et d’ailleurs, nous devons être maintenant à même de choisir les réformes qui conviennent à nos réalités, à nos impératifs, tout en sachant que ces réformes enclenchées vont impacter sur le vivre ensemble que nous appelons tous de bon cœur. »
Les conclusions serviront de document de travail pour la mise en œuvre des réformes. La rencontre se voudrait inclusive, mais plusieurs ténors de l’opposition ont décliné l’invitation. Jean-Pierre Fabre, chef de file de l’opposition, estime que la démarche du HCRRUN et de sa présidente suscite des suspicions ; Yaovi Agboyibor pour sa part indique que le processus tel qu’entamé paraît entouré de trop de mystères.