Quartier Ratanga, dans la série C’est la vie. Yoff, dans la vraie vie sénégalaise. Loin des studios de cinéma, les décors de la série télévisée sont ancrés dans ces rues de Dakar, au plus près de la population, pour justement aborder des sujets sensibles : la grossesse, les violences, la relation parents-enfants.
Mais aussi revendiquer des droits, comme l’explique l’acteur El Jadj Malick Seck, alias Job : « Ces femmes sont en train de réaliser qu’effectivement, on a des droits, on les réclame. Donc, c’est ça qui, vraiment, aujourd’hui, fait la particularité de cette série. »
Pour cette deuxième saison, la créatrice Marguerite Aboué a souhaité de nouveaux décors : un club de foot, une bibliothèque mais aussi un maquis. L’idée : être plus proche des jeunes : « Surtout au maquis ! Parce que la drague commence au maquis. Tout est là ! Non, mais vous vous rendez compte ? Mais c’est magique ! »
Cette série est soutenue par l’agence des Nations unies pour les femmes. La responsable Hortense Baguédi a voulu une série télé qui soit diffusable sur les radios communautaires : « Nous allons pouvoir toucher les populations, toucher le personnel de santé, toucher les leaders, pour que la santé fasse partie des priorités. »
Christiane Dumont, Magar dans la série, joue le rôle d’une femme battue par son mari. Pour elle, C’est la vie permet aux femmes de se faire entendre : « Pousser les femmes à se prendre en main, à refuser certaines maltraitances. J’espère que ça poussera certains tabous en tout cas. » Le tournage de cette saison 2 se terminera en août. Diffusion prévue à partir de janvier 2017.