Mouvements de troupes, avec parfois doigt sur la gâchette et guérilla verbale. Le Gatia, groupe armé pro-gouvernement malien, mais qui en réalité vole désormais de ses propres ailes, n’est pas content. Il accuse son allié du Haut Conseil pour l’unité de l’Azawad (HCUA) de vouloir s’accaparer tous les postes de commandement.
Le gouverneur de la région de Kidal, récemment nommé par Bamako, est très proche du HCUA. Et voilà que pour l’installation des autorités intérimaires, le même HCUA veut se tailler la part du lion, explique un responsable du Gatia.
Les autorités intérimaires, elles, vont dans le cadre de l’accord d’Alger : gérer pour un moment les régions administratives du nord du pays. Et le Gatia, qui montre ses muscles, demande à être au cœur du dispositif d’installation de ces autorités intérimaires, surtout à Kidal. De son côté, le Haut Conseil pour l’unité de l’Azawad est en état d’alerte. Un de ses responsables prévient : « Si nous sommes attaqués, nous répondrons. »
Face à cette situation de tension sur le terrain, des religieux, des responsables politiques, lancent des appels au calme en direction des deux groupes armés qui contrôlent cette localité du Mali.