Des cours du fer au plus bas, des consommateurs chinois qui achètent de moins en moins, une surproduction sur le marché mondial, autant de facteurs qui laissent le nouveau directeur général de Rio Tinto sceptique. Dans une interview accordée à un journal anglais lundi, Jean-Sébastien Jacques affirme que les coûts du projet de l'exploitation de la mine du Simandou sont trop élevés.
Initialement, l'entreprise minière devait investir six milliards de dollars dans les travaux pour l'exploitation. Mais à ce jour, les deux tiers du financement manquent à l'appel. Pour le moment, aucun investisseur ne semble intéressé. Ces milliards devaient servir à construire les ambitieuses infrastructures liées à l'exploitation : un chemin de fer de 650 km et un port en eau profonde. Du jamais vu en Afrique de l'Ouest.
De son côté, le gouvernement guinéen assure qu'une solution sera trouvée et rappelle que le gisement du Simandou sera « déterminant pour l'avenir de l'industrie ». Selon les estimations, le mont pourrait produire 100 millions de tonnes pendant plus de 40 ans.