Les organisations de défense des droits de l'homme demandent leur remise en liberté depuis des mois. Pour le secrétaire général d'Amnesty International, Salil Shetty, cette condamnation était un affront à la justice. Pour un groupe se revendiquant du collectif Anonymous en Angola, « les vrais criminels sont dehors ».
Au final que leur reproche-t-on ? Ces militants se seraient opposés au régime du président José Eduardo dos Santos au pouvoir depuis 36 ans. Selon le gouvernement, ces militants préparaient des actes pouvant porter atteinte à l’ordre et la sécurité du pays. Alors aujourd'hui, pour l'avocat de la défense Francisco Miguel Michel, cette décision en appel est une grande nouvelle.
« Ils sont assignés à résidence jusqu'à ce qu'on connaisse la décision basée sur l'Abeas corpus que la défense a présenté le 28 mars dernier, et nous sommes satisfaits parce que finalement, c'est le système judiciaire angolais qui l'emporte. Les gens vont y croire davantage à l'avenir, salue-t-il au micro de RFI. Je crois que la demande en appel présentée par la défense va permettre de faire annuler la décision en première instance. »
La Cour suprême fait respecter les lois du pays, même si, hasard du calendrier, ces militants sont invités à attendre la décision de la Cour d'appel chez eux. La veille de l'annonce officielle de la candidature du président angolais à sa propre succession.