Le nouveau haut représentant du chef de l’Etat malien pour l’application de l’accord d'Alger est en terrain connu. Après la rébellion touarègue des années 1990, il était déjà allé au charbon. Nommé à l’époque commissaire au Nord, Mahamadou Diagouraga était le principal interlocuteur des groupes armés pour le retour de la paix.
Après une autre rébellion touarègue, celle de 2006, il revient aux affaires en s’installant même, quelques années après, à Kidal à la tête de la commission du suivi de l’accord d’Alger. Jamais deux sans trois, le voilà de retour. L’homme est un inspecteur général de police, il était jusque-là ambassadeur du Mali en Mauritanie.
Son actuelle nomination est plutôt très bien accueillie par les groupes armés. Bien accueilli également dans le milieu diplomatique où certains trouvaient que le ministre malien de la Solidarité, de l’action humanitaire et de la reconstruction du Nord, qui s’occupait des dossiers du Nord, marquait quelques signes d’essoufflement.